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Page:Mérimée - Dernières nouvelles de Prosper Mérimée, 1874.djvu/174

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dans sa résolution, je finis par lui promettre de le prendre avec moi, et de faire arranger mon passe-port en conséquence.

- Ce n'est pas tout, dit-il. Mon départ dépend encore du succès d'une entreprise où je suis engagé. Vous voulez partir après-demain. Après-demain j'aurai réussi peut-être, et alors, je suis tout à vous.

- Seriez-vous assez fou, lui demandai-je, non sans inquiétude, pour vous être fourré dans quelque conspiration ?

- Non, répondit-il ; il s'agit d'intérêts moins graves que le sort de ma patrie, assez graves pourtant pour que du succès de mon entreprise dépende ma vie et mon bonheur. Je ne puis vous en dire davantage maintenant. Dans deux jours, vous saurez tout.

Je commençais à m'habituer au mystère ; je me résignai. Il fut convenu que nous partirions