Mes bottes craquèrent, elle releva la tête et m’aperçut.
Sans se déranger, sans montrer la moindre surprise de voir entrer chez elle un étranger le sabre à la main, elle frappa dans ses mains avec joie et me fit signe d’approcher. Je la saluai en portant la main à mon cœur et à ma tête, pour lui montrer que j’étais au fait de l’étiquette musulmane. Elle me sourit, et de ses deux mains écarta ses cheveux, qui couvraient le divan ; c’était me dire de prendre place à côté d’elle. Je crus que tous les parfums de l’Arabie sortaient de ces beaux cheveux.
D’un air modeste, je m’assis à l’extrémité du divan en me promettant bien de me rapprocher tout à l’heure. Elle prit une tasse sur le plateau, et, la tenant-par la soucoupe en filigrane, elle y versa une mousse de café, et,