la vie des campagnards. Les propriétaires et leurs gens en parlent deux mois à l’avance et trois ans après. Pour moi, je l’avoue, l’annonce de l’arrivée prochaine d’une voisine jeune et jolie m’agita considérablement. Je mourais d’impatience de la voir, et, le premier dimanche qui suivit son établissement, je me rendis après dîner au château de *** pour présenter mes hommages à madame la comtesse en qualité de son plus proche voisin et son plus humble serviteur.
Un laquais me conduisit dans le cabinet du comte et sortit pour m’annoncer. Ce cabinet était vaste et meublé avec tout le luxe possible. Le long des murailles, on voyait des armoires remplies de livres, et sur chacune un buste en bronze ; au-dessus d’une cheminée de marbre, une large glace. Le plancher était couvert de drap vert, par-dessus lequel étaient