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Page:Mérimée - Dernières nouvelles de Prosper Mérimée, 1874.djvu/30

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- Je suis sûr de ce que je dis, repris-je Je crains qu'il n'y ait un voleur dans le parc.

- Impossible, monsieur.

- Alors, c'est donc quelqu'un de la maison ?

Le domestique ouvrait de grands yeux sans me répondre. A la fin, il me demanda si j'avais des ordres à lui donner. Je lui dis de fermer la fenêtre et je me mis au lit.

Je dormis fort bien, sans rêver d'ours ni de voleurs. Le matin, j'achevais ma toilette, quand on frappa à ma porte. J'ouvris et me trouvai en face d'un très grand et beau jeune homme, en robe de chambre boukhare, et tenant à la main une longue pipe turque.

- Je viens vous demander pardon, monsieur le professeur, dit-il, d'avoir si mal accueilli un hôte tel que vous. Je suis le comte Szémioth.

Je me hâtai de répondre que j'avais, au