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Page:Mérimée - Dernières nouvelles de Prosper Mérimée, 1874.djvu/318

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se faisant livrer chaque fois, et mettant dans son sac, une des âmes auxquelles il s’intéressait. Lorsqu’il eut complété la douzaine, il offrit à Pluton de continuer.

«  Volontiers, dit Pluton (qui pourtant s’ennuyait de perdre), mais sortons un instant ; je ne sais quelle odeur fétide vient de se répandre ici. » )

Or il cherchait un prétexte pour se débarrasser de Federigo ; car à peine celui-ci était-il dehors avec son sac et ses âmes, que Pluton cria de toute sa force qu’on fermât la porte sur lui.

Federigo, ayant de nouveau traversé la cour des enfers, sans que Cerbère y prît garde, tant il était charmé de sa levrette, regagna péniblement la cime du mont Gibel. Il appela ensuite Marchesella, qui ne tarda pas à le rejoindre, et redescendit vers Messine,