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Page:Mérimée - Dernières nouvelles de Prosper Mérimée, 1874.djvu/351

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qu’il venait d’arracher. Je ne pus m’empêcher de faire un mouvement, croyant voir les roseaux d’Amérique.

Vicente reprit :

— La sorcière dit :

» — Ne faites pas de bruit ; voici un sac de riz, emportez-le, et laissez-moi tranquille.

» Henriquez dit :

» — Non, je ne te laisse pas tranquille, que tu ne me donnes un sort pour avoir à volonté un vent comme celui qui nous a menés en Amérique.

» Alors, la sorcière lui a donné un parchemin dans une calebasse qu’il porte toujours sur lui quand il est en mer ; mais, à sa place, il y a longtemps que j’aurais jeté au feu parchemin et tout ; ou bien je l’aurais donné à un prêtre, car qui traite avec le diable en est toujours mauvais marchand.