Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/239

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— « Et vous, » s’écria Darcy en s’animant, « vous, Julie, m’avez-vous jamais connu ? Avez-vous jamais su quels étaient mes sentimens ? Ah ! si vous m’aviez connu, Julie, nous serions sans doute heureux maintenant l’un et l’autre. »

— « Que je suis malheureuse ! » répéta Julie avec un redoublement de larmes.

— « Mais quand même vous m’auriez compris, Julie, » continua Darcy avec cette expression de mélancolie ironique qui lui était habi-