Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/6

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avait reconnu qu’il lui était non-seulement impossible d’aimer son mari, mais encore qu’il lui était bien difficile d’avoir quelque estime pour lui.

Ce mari n’était point un fripon ; ce n’était pas une bête, encore moins un sot. En interrogeant ses souvenirs, elle aurait pu se rappeler qu’elle l’avait trouvé aimable autrefois ; mais maintenant il l’ennuyait. Tout en lui était repoussant à ses yeux. Sa manière de manger, de prendre du café, de parler, lui donnait des crispations nerveuses. Ils ne se voyaient