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L’INSPECTEUR GÉNÉRAL

pas plus folle ! (Lorsqu’elles sont sorties, la porte s’ouvre et Michka paraît poussant devant lui des balayures. Par une autre porte entre Osip portant une malle sur sa tête.)



Scène IV.

MICHKA, OSIP.
Osip.

Par où est-ce ?

Michka.

Par ici, mon oncle, par ici.

Osip.

Un instant, que je souffle. Ah ! gredin de sort ! On dit bien que pour ventre vide il n’y a pas de léger fardeau !

Michka.

Dites donc, mon oncle, le général va venir bientôt ?

Osip.

Quel général ?

Michka.

Votre maître.

Osip.

Mon maître ? Quel général est-ce qu’il est ?

Michka.

Comment, est-ce qu’il n’est pas général ?

Osip.

Général, ah ! oui ; mais d’une autre façon.

Michka.

Est-ce plus ou moins fort qu’un général en service ?

Osip.

Plus.

Michka.

Voyez-vous cela ! Voilà la chose pourquoi il y a ce remue-ménage chez nous.