Page:Mérimée - Lettres à une autre inconnue, 1875.djvu/134

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sœur est la dernière personne que j’aie vue à Biarritz. Elle a été très-aimable pour moi et elle me plaît beaucoup. Elle vous ressemble par beaucoup de points, elle est comme vous curieuse et coquette, jalouse de plaire au premier chien coiffé autant qu’au plus bel homme et au plus grand du monde. Elle a de plus tous les genres d’esprit, de beauté et d’humeur qui me charment ; cependant nos atomes crochus ne se conviennent pas. Il lui manque quelque chose que vous avez, que je ne sais pas, que je ne devine pas, mais qui fait que je vous aime. Si Madame votre sœur n’a pas fait ma glorieuse conquête, elle peut s’en consoler, car elle a tourné la tête au Tato,