Page:Mérimée - Lettres à une autre inconnue, 1875.djvu/100

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appris hier que ma fête était passée depuis deux jours. Autrefois, je savais mon jour de nom par une cousine qui me donnait un bouquet et quelque petit cadeau. En revanche, je lui souhaitais la Sainte-Eulalie. Nous avons discontinué par accord mutuel, vu la difficulté des épingles ou des boutons de chemise nouveaux. Nous n’avions jamais pu trouver autre chose à nous donner, moi, les épingles, elle, les boutons, et tous les deux nous sommes trop vieux pour porter de ces brimborions. Je vous remercie beaucoup de votre bon souvenir, et je vous demande, au lieu de bouquet, de m’envoyer, dans votre prochaine lettre, un petit brin d’herbe de C…