Page:Mérimée - Lettres à une autre inconnue, 1875.djvu/116

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Voici l’affaire. Peu après vous avoir écrit, je suis allé à Londres, selon mon antique habitude. J’en suis parti sur une très-gracieuse sommation de la souveraine de ces lieux. Vous savez quelle est la vie que nous menons, et je ne vous en parle pas. Le maître a été malade et est encore un peu souffrant, ce qui donne à tous les alentours un peu de tristesse. Pour remplacer Mademoiselle Bouvet, on a fait venir une lectrice alsacienne très-gracieuse et très-simple, sans embarras et sans fausse timidité par absence complète de prétentions.

J’ai vu à Londres beaucoup de monde, surtout des gens politiques ; j’ai mangé beaucoup de mauvais dîners, j’ai étudié