Page:Mérimée - Lettres à une autre inconnue, 1875.djvu/243

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sort pas de son grenier, en sorte que je ne sais rien du tout de ce qui se passe dans le monde ; d’ailleurs, il n’y a plus de monde à Paris en ce moment, et la langue française est la plus rare qu’on entende parler dans les rues.

Il paraît qu’il y a grand empressement pour aller à Biarritz. Le duc et la duchesse de Mouchy partent ces jours-ci. Il y a si longtemps que je n’ai vu Madame la marquise ***, que je n’ose aller m’informer si elle est encore à Paris. Sur l’entrevue de Salzbourg, les journaux vous en diront tout ce qu’on en sait, c’est-à-dire très-peu de chose. Presque tout le monde croit à la guerre pour l’année prochaine. Je persiste