Page:Mérimée - Lettres à une autre inconnue, 1875.djvu/268

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Vous me réjouissez fort en m’annonçant votre voyage à Paris.

Merci pour votre photographie. J’en ai une que j’aime mieux. Je trouve que vous avez l’air triste et de mauvaise humeur ; je ne vous ai jamais vue avec cette mine-là, et j’ai eu de la peine à vous reconnaître. J’espère qu’il n’y a pas de motif pour ce grand sérieux.

Je me demande ce que vous faites à Dresde. Cette ville m’a plu beaucoup, tout en me laissant l’idée d’une vieille réputation déchue. On voit qu’elle a pu être amusante autrefois ; qu’il y a eu une société de gens d’esprit et de goût ; mais les habitants que j’y ai vus m’ont semblé plus lourds et plus