fit quelque chose, qu’il eût un état, et lui ne se trouvait pas de vocation décidée. On eut quelque peine à lui faire accepter une place de finance qui n’exigeait que peu de soins, peu de travail, et qui rapportait des émoluments considérables, fort au-dessus de son ambition de jeune homme. Au bout de quelques mois, la charge parut trop lourde à son humeur indépendante. Une caisse à garder, des subalternes à surveiller, des réprimandes à faire, des solliciteurs à éconduire, que de tracas ! il en perdait la tête. Sa responsabilité, c’était comme un spectre attaché à ses pas. Il se dit, après dix-huit mois de gestion, qu’il n’avait que faire de tant d’argent, que sa liberté valait cent fois mieux, et, sa démission donnée, il se retrouva aussi heureux que le savetier de son proverbe, lorsqu’il s’est débarrassé du sac d’écus.
C’est à Mme de Genlis qu’il dut la révélation de son talent dramatique. Un jour elle daigna le choisir pour lui donner la réplique dans un proverbe qu’elle jouait en bonne et nombreuse compagnie. Le rôle de Mme de Genlis était celui d’une femme de lettres ridicule (je pense qu’elle le jouait assez bien) ; M. Leclercq représentait un jeune poëte à sa première élégie. Dans un aparté de cinq minutes, le