Page:Méry - Monsieur Auguste, 1867.djvu/156

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XI

— Dieu soit béni ! te voilà ! dit Auguste ému aux larmes, je souffre depuis cinq heures du matin tout ce qu’un ami peut souffrir, dans la plus cruelle des attentes. Je te vois, j’oublie tout… tu ne connais pas l’amitié, toi ; que tu es heureux !

— Ah ! j’en ai déjà bien assez de l’amour ! dit Octave, en se laissant serrer la main par complaisance.

— Il faut que je te fasse lire l’opéra de Castor et Pollux, reprit Auguste.

— Merci ! j’aime mieux la Favorite.

— Tu trouveras dans cet opéra un éloge de l’amitié qui…

— Auguste, interrompit Octave, va te promener avec Castor et Pollux, et laisse-moi tranquille !