Page:Méry - Monsieur Auguste, 1867.djvu/35

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III

Auguste suivit un petit sentier qui conduit à la rivière, et s’arrêta sur la berge, dans l’attitude d’un homme désolé par le désespoir ou l’ennui : tout n’était que joie et fête aux environs. La Seine, à regret fugitive, avait sa jolie robe verte d’été ; elle coulait avec un bruit charmant, et lutinait les arbustes penchés sur les berges. De tous côtés le paysage riait aux yeux et faisait croire au bonheur. Sous les grands arbres des deux rives s’éparpillaient sans symétrie, les maisons de campagne, avec leurs grilles, leurs jardins, leurs persiennes vertes, leurs perrons ornés de vases de fleurs.

Ce tableau était chose morte ou absente pour Auguste ; il ne regardait rien, et adossé contre un