Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

juste de Monsieur Betsy écrivait dernièrement :

« La seule pièce ou le seul roman immoral (J’ajoute, moi, s’il pouvait y en avoir un), serait la pièce ou le roman qui, doucement, modérément, avec des élégances bourgeoises, des caresses de langage, entraînerait le lecteur ou le spectateur en dehors des conventions de mœurs, jugées à tort ou à raison, nécessaires par la grande masse pour le maintien de l’ordre établi. »

Et notez que, moi, je ne condamne pas même celui-là, l’écrivain étant maître de traiter son sujet au point de vue particulier qui lui convient ou qu’il croit le plus propre à intéresser.

Après tout, la morale n’est qu’une convention relative, modifiable selon les climats, les époques, les latitudes.

Chez nous, à Paris, chaque classe de la société a sa morale particulière.

« Or, dans Monsieur Betsy, continue M. Renory, on nous offre le spectacle d’une morale différente de celle dans laquelle nous vivons et