Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/107

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

parce que tous deux sont contraires à votre morale à vous.

Si l’autre me plaît davantage, c’est mon affaire.

Faites comme moi : quand on joue Le Maître de Forges, restez chez vous, abstenez-vous !.. Mais n’entravez pas ma liberté et ne m’empêchez pas d’aller entendre La Casserole.

La critique, en France, ne veut pas comprendre cela.

Ici, mesdames et messieurs, l’habitude de la liberté vous fait juger toutes choses sainement, largement, sans parti-pris, avec une hauteur de vues inconnue chez nous.

Voilà pourquoi je vous soumets mon œuvre avec confiance.

Votre accueil me dira tout à l’heure si j’ai eu raison ou tort de l’écrire ; mais j’ai si grande foi dans votre jugement que je serai le premier, si La Casserole n’a pas le bonheur de vous plaire, à déclarer en toute sincérité que c’était évidemment moi qui m’étais trompé.