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velles, quand elles sont intéressantes et dictées par un sentiment artistique ; le succès constant du Théâtre-Libre, depuis quatre années, votre présence dans cette salle ce soir sont la meilleure preuve de ce que j’avance.

Je résolus donc de raconter l’histoire de ma pièce, comment l’idée me vint de l’écrire, par suite de quelles circonstances elle fut jouée, par suite de quelles autres elle ne fut pas reprise, puis de terminer en donnant lecture de cet acte, qui fit couler plus d’encre qu’il n’en fallut pour l’écrire.

Ce sont toutes ces raisons qui m’ont amené aujourd’hui devant vous, mesdames et messieurs. Tout à l’heure j’aurai étalé devant vos yeux les pièces du procès. C’est vous que je constitue les juges en dernier ressort de mon différend et votre accueil me dira si j’ai eu raison de protester contre une mesure que je persiste à considérer comme monstrueuse — en attendant votre verdict.


Il y a cinq ans, je venais de publier mon premier livre : La Chair. Je reçus un soir