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Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/43

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Il s’est dit certainement :

— Un petit acte, ça ne tire pas à conséquence, et au moins comme cela je n’aurai pas à créer un précédent fâcheux.

Il est évident qu’il y a eu malentendu entre nous et qu’il ne me connaissait pas, pas plus du reste que je ne le connaissais.

Outre que je suis indépendant, j’ai la chance d’être très rancunier et un tantinet rageur.

Le lendemain de la contexture, j’allai trouver M. Francis Magnard, qui me reçut avec sa bienveillance ordinaire. Je lui exposai mon cas et avec une affabilité dont je ne lui saurai jamais assez de gré, il mit le Figaro à ma disposition.

Deux jours après, paraissait en première page un article où je faisais juge le public de la façon dont l’homme-contexture savait berner à la fois son ministre et les hommes de lettres en l’an de grâce 1890.

Aussitôt, Larroumet ripostait par un interview rédigé en style administratif, dans lequel il était expliqué que le ministre avait maintenu de sa pleine autorité la décision de son prédécesseur, que lui, Larroumet,