Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je croyais enfin avoir synthétisé complètement en aussi peu de scènes que possible un coin de la vie réelle des escarpes.

La chose avait été bien lancée ; la curiosité était vivement excitée. C’était le dernier spectacle que donnait le Théâtre Libre en mai 1889, pendant l’Exposition.

Antoine avait bien fait les choses. L’interprétation et la mise en scène étaient admirables.

Un de mes amis les plus dévoués, M. Léo Will, un des hommes les plus forts de Paris et qui casse à volonté des pièces de deux sous avec ses dents, s’était fait acteur pour la circonstance et il avait accepté le rôle de l’hercule des bouges.

Il a bien voulu venir à Bruxelles reprendre son rôle et vous le verrez tout à l’heure jongler avec des poids dont il vous sera loisible de vérifier après le spectacle l’authenticité. Du reste, vous serez fixés quand vous l’aurez vu opérer.

Enfin, nous avions poussé la conscience jusqu’à recruter nos figurants parmi les professionnels. Pas un qui eût moins de huit condamnations. Tous nature. Le dessus