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l’ingénieur Caetano Furquim de Almeida, d’après les plans dressés par mol et sur mes indications, et il a été soumis à une charge d’essai de 9.000 kilogrammes.

Pour franchir la Serre do Acaru, où nous avons rencontré des pentes de 18 à 20%, et, à la descente, des défilés dangereux flanqués de ravins profonds et tortueux, il a fallu des soins extraordinaires.

Si parfois, on a trouvé de la facilité à fixer les appareils aux arbres laissés exprès au bord du chemin que l’on avait ouvert, d’autres fois il a fallu accoster à distance des arbres les uns aux autres pour assurer le point d’appui des caliornes et des câbles de croupière, afin d’amener le charriot en toute sécurité et de le guider dans la direction convenable, pour ne pas le laisser se précipiter le long des bords escarpés du chemin.

Une fois, malgré cela, presque en arrivant au bas de la Serra do Acaru, un arbre céda sous le poids du météorite, les appareils se rompirent et le charriot, lancé sur une pente de 30 % (kilomètre 22, piquet 26), s’arrêta heureusement à moitié de la descente, parce que le météorite, ayant glissê à l’avant du charriot, lui fit faire une culbute qui le précipita quelques mètres en avant.

Sans cette circonstance, nous serions peut-être encore aujourd’hui à chercher les moyens de hisser le météorite du fond de quelque effrayant abime.

Ce ne fut heureusement qu’après que nous eûmes franchi la Serra do Acaru que les pluies d’orage commencèrent à tomber avec force et continuité. La marche en devint plus lourde, morose et ennuyeuse, par suite de l’état du sol qui, noyé en quelques endroits, rendait la pose de la ligne très difficile, et en d’autres, glissant et mou, faisait, de la manœuvre pour le changement des rails, une opération dangereuse ; l’enrayage du charriot était alors très pénible.

Dans cette période ennuyeuse du voyage, le météorite fut plus d’une fois sur le point de quitter la plateforme du charriot ; il glissait tantôt en avant, tantôt en arrière, parce que l’eau de pluie imbibait les cales de bois qui le maintenaient en place.

    rite de Bendégo, selon votre dessin et vos indications, mais aussi pour que les divers objets demandés vous soient remis à la station de Queimadas.

    Je vous remercie des bienveillantes expressions de votre lettre et je vous assure que vous me trouverez toujours disposé à vous aider autant que possible dans votre mission, et vous pouvez compter que vos réquisitions seront toujours bien accueillies et aussitôt satisfaites.

    Que Dieu vous garde. — À Monsieur le commandeur José Carlos de Carvalho, très digne chef de la commission du Bendégo. — Le directeur ingénieur en chef, Luiz da Rocha Dias