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Page:Météorologie d’Aristote, 1863.djvu/18

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et le philosophe insiste sur cette vérité, comme s’il voulait indirectement combattre les préjugés de son temps, sans d’ailleurs les réfuter de front. Tous les météores, quels qu’ils soient, sont produits par l’action des quatre éléments, et surtout par l’action de l’eau et de l’air, à laquelle vient se joindre celle de la chaleur du soleil. Ainsi, l’eau s’évapore sans cesse, et elle monte sous cette forme dans les régions plus hautes de l’atmosphère, pour en redescendre bientôt sous des formes diverses que la météorologie étudie en détail. La vapeur visible ou invisible, qui s’élève de l’eau, n’est pas seule à former l’air ; car l’air renferme aussi une autre partie non moins importante que la vapeur, à savoir la sécrétion, qui s’échappe de la terre ferme. Ainsi, l’exhalaison, en comprenant par ce nom commun la vapeur et la sécrétion, est double ; elle est sèche et fumeuse, quand elle vient de la terre ; elle est vaporeuse et humide, quand elle vient de l’eau. Il y a donc comme un courant perpétuel, qui va du centre du globe aux extrémités de l’atmosphère, et qui de ces extrémités revient au centre. Joignez-y, outre la chaleur des rayons solaires, le mouvement universel, dont Aristote a essayé de poser les lois dans sa Physique, et vous aurez toutes