habitable a donc une longitude et une latitude.
Cette configuration générale de la partie habitée de notre globe doit servir à nous expliquer la position et l’origine des vents. Ainsi, le vent du sud ne vient pas, comme on aurait pu le croire, du pôle opposé à notre pôle boréal ; il vient de la zone torride et ne la dépasse pas. De l’autre côté de l’équateur, la même disposition se reproduit ; pour ces régions inconnues, le vent du sud part de la zone brûlante comme dans les nôtres ; et le vent du nord doit venir d’un pôle que nous ne voyons pas, mais qui n’en existe pas moins. Les vents généraux se divisent en deux grandes classes, vents du nord et vents du midi ; ils se divisent aussi quoique d’une manière moins tranchée, en vents d’ouest et vents d’est. Outre ces quatre vents principaux, on en distingue encore plusieurs autres qui tiennent plus ou moins de ces directions, et qu’on peut rapporter soit aux levers du soleil en été et en hiver, soit à ses couchers dans les mêmes saisons. Cela revient à dire que les vents soufflent de tous les points de l’horizon à peu près. Mais il a fallu, pour les distinguer, établir ces grandes divisions, dont on faisait usage bien avant Aristote, et qu’il a précisées mieux que que personne à l’aide de cartes et de dessins.