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Page:Météorologie d’Aristote, 1863.djvu/84

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Ce canal était bien réel, et des traces immenses s’en retrouvent encore aujourd’hui sur le sol de l’isthme de Suez, où je les ai vues en 1855. Mais c’est qu’au temps d’Aristote, les Grecs avaient des notions assez exactes sur l’Égypte avec laquelle ils entretenaient depuis longtemps des rapports suivis, tandis que la Gaule, sauf Marseille, leur était profondément inconnue, et que c’était sur les plus vagues ouï-dire que l’on parlait du Tartesse et de l’Ister.

Mais il y a dans la Météorologie d’autres citations qui nous intéressent plus particulièrement ; ce sont celles qui se rapportent à d’autres ouvrages d’Aristote. Ainsi, dès le début, l’auteur marque la place de la Météorologie dans le vaste ensemble de ses travaux sur la nature, et il rappelle, sans d’ailleurs énoncer de désignations spéciales, la Physique, le Traité du Ciel, celui De la Génération et de la Corruption, etc., etc. Un peu plus loin, il indique positivement des ouvrages d’astronomie (Livre I, ch. III, § 2, et ch. VIII, § 6), où il avait élucidé certaines questions que la Météorologie doit également toucher : les dimensions de la terre relativement au soleil, infiniment plus grand qu’elle, les distances de la terre au soleil, et les distances des étoiles à la terre encore bien plus considérables. Or, on sait qu’Aristote avait écrit des ouvrages astronomiques. (Diogène de Laêrte, livre V, ch. 1, p. 116, lig. 50, édit. de Firmin Didot), et s’il ne nous en reste aucun, il n’en est pas moins positif qu’il avait fait des recherches de ce genre, dont nous retrouvons souvent la trace dans plusieurs des ouvrages que nous possédons.

Dans deux autres passages, où il est question de la réfraction