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CHAPITRE VIII

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elles deviennent même serviettes ; mais le pain ainsi humecté perd de sa saveur et devient lourd.

Généralement les lavaschs ne sont pas suffisamment salées ; et pourtant le sel n’est pas rare ! Les sœurs tirent le leur de la montagne de sel que nous avons vue entre Khoï et Khosrâva ; il est de couleur fort grise et très compact ; on l’emploie à l’état brut. Les blocs de sel sont tout d’abord pilés dans un creuset en pierre avec de gros marteaux de bois ; puis on moud les fragments.


Moulin.

Le moulin que l’on emploie à cet effet est uniformément répandu dans tout l’Orient et jusqu’aux Indes ; une pierre A est fixée au sol ; elle porte un axe vertical C. La meule proprement dite B est percée à son centre d’un trou circulaire de 8 à 10 centimètres de diamètre. Deux femmes, se faisant vis-à-vis, la font tourner au moyen d’un manche en bois D, planté obliquement au deux tiers environ du rayon de la meule, vers la circonférence.

L’ouverture circulaire de la meule étant assez grande, le mouvement de rotation autour de l’axe C se fait toujours en excentrique, ce qui permet de développer une très grande force de friction et d’obtenir un sel très fin.

Pour Hyvernat, Khosrâva possédait un objet de grand intérêt, je veux dire son cimetière ; il est relativement antique et ses inscriptions tombales en langue chaldéenne offrent de l’intérêt