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D’OURMIAH À VAN

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Tavernier avait visité ces contrées en se rendant de Tébriz à Djézireh ; depuis lui, quelques intrépides missionnaires s’y étaient seuls aventurés ; Schulz fut le premier qui les visita dans notre siècle.


Notre palais à Khatibâba.

Nous passons le Zab à gué, en face de Bovis, et remontons sa rive droite en suivant constamment la ligne télégraphique que le gouvernement turc a fait établir depuis Bachekaleh jusqu’à Djoulamérik : chose curieuse, on me dit que les Kurdes dans les moments où ils sont « en froid » avec le gouvernement turc ne songent pas à couper la ligne télégraphique. Les Arabes de Mésopotamie sont plus malins, et commencent toujours leurs soulèvements par là. Nous rencontrons sur notre chemin des

    450 kilom., on aurait une pente moyenne de 4m,77 par kilomètre. Toutes ces données, est-il besoin de le dire, sont entièrement approximatives ; car s’il est difficile de visiter ces pays, il l’est encore davantage de prendre des relevés topographiques ; les habitants voient dans toutes ces opérations, les uns de la sorcellerie, les autres un espionnage dangereux ; dans les deux cas les Kurdes en tireraient une conclusion qui se résumerait généralement à supprimer l’espion ou le sorcier.