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DE MÔSOUL À BAGHDAD

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berges ; mais le nombre considérable des machines à puiser l’eau, installées le long du fleuve, nous en donne la preuve.

Presque partout les berges hautes de 3 à 5 mètres font de l’installation de canaux d’irrigation un problème assez compliqué. Les monarchies antérieures à l’Islam, l’avaient cependant toutes heureusement résolu, et les restes des anciens canaux, Nahr ou Schatt témoignent encore des travaux colossaux qu’elles avaient exécutés. Aujourd’hui ces canaux, détruits ou obstrués, ne rendent presque plus aucun service, et ce n’est pas du gouvernement turc qu’on peut espérer les voir rétablir.



Pour suppléer à leur absence, les habitants ont imaginé un mode d’irrigation fort ingénieux, dont je veux essayer de faire comprendre ici le mécanisme.

Ils creusent dans la berge du fleuve une tranchée profonde de 2 à 3 mètres et large d’autant (mon croquis étant une coupe perpendiculaire au fleuve, on ne voit qu’une des parois latérales de la tranchée, la paroi du fond est en coupe). Au dessus de cette tranchée l’on installe, posées sur un bâtis de poutres CFF′