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CATALOGUE DES INSCRIPTIONS CUNÉIFORMES

mann (no xlii). Numérotée li, col. i par M. Sayce[1]. Copiée aussi par moi, ainsi que la précédente.

LII.

Toprak-Kilissah, près du village de Kara-tasch, l’ancienne Managuerd, ou ville de Menuas[2]. Kara-tasch n’est pas loin de Vastan au Sud de Van.

Toprak-Kilissah (ou l’église de terre) est situé sur les ruines d’un palais ou plutôt d’un temple vannique. Il y a déjà longtemps que Sir A. H. Layard avait acheté à Constantinople un certain nombre d’objets de bronze que l’on a su depuis avoir été trouvés à cet endroit. Parmi ces objets se trouvaient les fragments d’un bouclier votif couvert de représentations chimériques d’animaux et d’une inscription. — Pendant l’été de 1880 M. Rassam entreprit des fouilles à Toprak-Kilissah et découvrit deux autres boucliers du même genre et des rosettes de bronze[3] dont l’une offre aussi une inscription ainsi que les deux boucliers. Ces objets sont en ce moment au Brit. Mus[4].

Ces inscriptions que je suppose être disposées en cercle tout autour du bouclier, ont été publiées et traduites pour la première fois par M. Sayce. Elles sont malheureusement mutilées, tous les fragments des boucliers n’ayant pas été retrouvés. Pendant que nous étions à Van, nous avons eu l’occasion de nous procurer deux fragments dont l’un représente des rangées concentriques d’animaux, séparées par des lignes ondulées en forme de vagues, et l’autre porte quelques signes cunéiformes (a. s. D. P.) fort espacées qui peuvent être la fin du nom de Rusa-a-s et le commencement de celui d’Erimenas. On nous a affirmé que ces objets avaient été trouvés dans des fouilles faites à Toprak-Kaleh au Nord des jardins de Van.

LIII.

Sur une pierre trouvée à Adam-Khan, au nord d’Eranos, l’ancienne Tsag, sur une hauteur du rivage Sud-Ouest du lac d’Erivan (appelé aussi

  1. Entre ces deux inscriptions, le rocher porte une autre table, mais tellement détériorée qu’on serait tenté de croire qu’elle n’a jamais reçu d’inscription. M. Sayce suppose que les trois tables, malgré la distance qui les sépare, ne formaient qu’une seule inscription en trois colonnes. La colonne de droite serait la première et celle de gauche la dernière. Cette supposition manque de vraisemblance. Voir notice historique.
  2. Sayce. The cuneiform inscript. of Van. J. R. A. S. New. Ser. xiv, p. 653.
  3. M. Sayce (ouvr. cit., p. 656) dit que les fragments du taureau ailé, ainsi que les rosettes portaient des inscriptions. Il ne donne qu’une inscription, celle du taureau ; l’inscription des rosettes étant en trop mauvais état pour que l’on en puisse rien tirer.
  4. Cf. A Guide to the Exhibition Galleries of the British Museum, 1890, p. 141. J’apprends que le Musée de Berlin possède aussi un certain nombre de monuments du même genre.