Page:Müller - Introduction à la philosophie védanta.djvu/113

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme disent les védantistes. La comparaison universelle que le monde est un songe se rencontre fréquemment dans le védanta[1].


Rapport entre l’Atman supérieur et l’Atman vivant


Il nous faut suivre les antiques raisonneurs védantistes un pas plus avant, quand ils tirent hardiment les conséquences de leur proposition fondamentale, qu’il n’y a et ne peut y avoir qu’un seul Bráhman, cause de toutes choses, cause à la fois matérielle et efficiente. Rien ne pourrait exister à côté de Bráhman, ni matière ni âmes, car si quelque chose existait à côté de lui, il s’en suivrait que Bráhman était limité, tandis que par définition il est illimité Mam advityam, celui qui n’a pas de second. Mais s’il en est ainsi, que devient alors l’âme subjective, le Soi qui est en nous ? Personne ne peut nier son existence, déclare

  1. « Quae pugna verborum silentis cavenda magis quam voce pacanda est. » (De Doctr. Christ. I, 6).