Page:Müller - Introduction à la philosophie védanta.djvu/42

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tenaient à l’ombre des grands arbres des forêts, où les anciens sages et leurs disciples se réunissaient et exposaient ce qu’ils avaient découvert pendant des jours et des nuits consacrés à la méditation solitaire et paisible. Quand nous parlons de forêts, il ne faut pas penser à un lieu sauvage. Dans l’Inde la forêt proche du village était comme une heureuse retraite, fraîche et silencieuse, pleine de fleurs et d’oiseaux, de bosquets et de huttes. Imaginez ce que doit avoir été leur vie dans ces forêts, avec peu de soucis et moins encore d’ambition ! Quel pouvait être le sujet de leurs pensées et de leurs conversations, si ce n’est de savoir comment ils étaient venus et où ils étaient, et ce qu’ils étaient et ce qu’ils seraient ensuite. La forme du dialogue est très fréquente dans ces œuvres, et ils contiennent aussi les discussions d’un très grand nombre de sages, qui sont si ardemment attachés à la recherche de la vérité qu’ils offrent leurs têtes à leurs adversaires si ces derniers peuvent les convaincre d’erreur. Mais si un enseignement