Page:M. de Tracy à M. Burke.djvu/3

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


M.DE TRACY
ÀM.BURKE.


Séparateur



Comme dans l’Assemblée Nationale Françoise, on ne tolère pas des digressions aussi longues que celles que l’on se permet dans le Parlement Britannique, je n’ai pu, dans mon opinion du 3 Avril, dire que quelques mots du discours de M. Burke, du 9 Février dernier.

Je me suis borné à avancer que ce discours étoit indécent dans l’Assemblée auguste des Représentans d’une Nation libre, montroit une grande ignorance des opérations & des principes de l’Assemblée Nationale Françoise, & que l’honorable Membre qui l’avoit prononcé, n’avait pu puiser des idées si fausses que dans des sources très-impures.

Telles sont les vérités que je dois prouver actuellement avec plus de détail ; mais avant tout, il faut que je déclare que je ne connois le Discours de M. Burke que par les extraits que se sont empressés d’en publier les mécontens de France, qui se saisissent avec d’autant plus d’ardeur d’une autorité respectable, prise en pays étranger, qu’ils n’en ont plus dans leur patrie que de très-décréditées.

C’est donc l’extrait que j’en connois que je cite ; &