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Page:Maël - Une française au pôle Nord, 1900.djvu/130

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facile. À moins de catastrophe impossible à prévoir, on devait atteindre le cap Washington en un mois, puisqu’on avait à peine 350 kilomètres à franchir.

La belle saison rendait d’immenses services aux explorateurs. On avait à craindre en effet que l’état de la mer ne permît point à l’Étoile Polaire de remonter vers le nord. Mais à cet égard on avait deux témoignages contradictoires : celui de Nares et Markham, qui, arrêtés le 12 mai, par 85° 20′ 26″, n’avaient vu devant eux que le pack ininterrompu de l’océan paléocrystique, et en avaient conclu à la négation de la mer libre, et celui de Greely, fondé sur les observations de Lockwood et Braillard qui, parvenus à la même saison, par 83° 25′ 8″, avaient dû reculer devant la dislocation des glaces et la présence de nombreux chenaux dans le pack. Qui donc avait raison, des membres de l’expédition anglaise ou de ceux de la mission américaine ?

On allait être bientôt à même de le savoir.