Aller au contenu

Page:Maël - Une française au pôle Nord, 1900.djvu/196

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le 19 au matin, la tempête ayant pris fin, Isabelle, qui était sortie la première de la tente, jeta un cri qui fit accourir ses compagnons.

Le soleil rayonnait au ciel ; à moins d’un demi-kilomètre des tentes, la mer, d’un bleu presque noir, se mouvait avec d’énormes lames. Tout s’expliquait.

Les voyageurs avaient entendu pendant la nuit les clameurs d’une nouvelle débâcle.

Hubert interrogea le baromètre, puis fit le point. Ils étaient en dérive de quarante minutes dans l’ouest, emportés sur un débaris de moins d’un mille de diamètre.

Tous ensemble firent une prière, se recommandant à Dieu. Ils étaient dans sa main, à la merci des événements. Où allaient-ils s’échouer ?