Page:Maël - Une française au pôle Nord, 1900.djvu/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


X

un traître


Là-bas, au midi, parmi les membres de l’expédition restés à l’île Courbet avec le commandant Lacrosse, une trahison avait éclaté.

Depuis longtemps elle était sinon prévue, du moins soupçonnée, et, en quittant le bord, Hubert d’Ermont n’avait pas manqué de recommander au commandant de l’Étoile Polaire la plus rigoureuse surveillance.

« Je ne sais pourquoi, avait-il dit, mais je sens, plus forte que jamais mon animadversion à l’encontre du chimiste Schnecker. J’ignore quels peuvent être les motifs de haine de cet homme, mais je devine qu’elle n’a pas désarmé. Sans aller jusqu’à l’accuser, moi qui l’ai vu à l’épreuve pendant notre