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Page:Maël - Une française au pôle Nord, 1900.djvu/22

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commençant par les officiers et les médecins. Aussi ne voyait-on guère que figures joviales parmi les inscrits du rôle de l’équipage.

L’élat-major était composé de la manière suivante :

Commandant de l’expédition : Pierre de Kéralio, 50 ans.

Commandant de l’ « Étoile Polaire » : Bernard Lacrosse, lieutenant de vaisseau, 48 ans.

Lieutenants : Paul Hardy, 28 ans ; Louis Pol, 27 ans, enseignes de vaisseau démissionnaires ; Jean Rémois, capitaine au long cours, ancien enseigne de vaisseau auxiliaire, 34 ans.

Médecin : André Servan, 40 ans ; chirurgien : Félix Le Sieur, 38 ans.

Officier mécanicien : Albert Mohizan, 30 ans.

Chimiste-naturaliste : Hermann Schnecker, 36 ans.

À la liste des officiers il fallait ajouter le lieutenant de vaisseau Hubert d’Ermont, fiancé de Mlle de Kéralio, embarqué à la faveur d’un congé illimité.

Tous les officiers avaient appartenu à la marine militaire. Chacun d’eux représentait donc une somme de savoir, de pratique et d’énergie considérable.

La même entente des caractères et des capacités avait présidé au choix des matelots. Par une sorte d’égoïsme national, M. de Kéralio avait voulu que tous fussent Bretons ou Canadiens, c’est-à-dire des compatriotes de sa double patrie.

Puis on avait procédé à l’armement du navire.

L’Étoile Polaire n’avait pas encore navigué. Elle était sur chantier à Cherbourg, commencée par une maison d’armements que la faillite avait empêchée d’en prendre livraison. C’était un steamer de 800 tonneaux, gréé en trois-mâts barque et construit en vue du long-cours ; Bernard Lacrosse, qui avait