Aller au contenu

Page:Maël - Une française au pôle Nord, 1900.djvu/299

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XV

hors du centre


Oui, le centre du globe était un trou, car, lorsque les voyageurs parvinrent sur ses bords, le jet d’eau n’existait plus, le lac d’argent avait disparu, et à sa place ils ne voyaient plus qu’un effrayant abîme, un gouffre de 1000 à 1200 mètres de diamètre, aux parois à pic, perpendiculaires, presque lisses, dont on n’apercevait pas le fond, mais dont le vide béant, plein de vertiges, était tapissé de vapeurs moutonnantes dont la nappe ondulait capricieusement à 10 mètres au-dessous du bord, sans l’atteindre jamais.

Les trois explorateurs eurent, une même pensée, ils jetèrent un même cri :

« Nous avons été le jouet d’un songe ou d’un mirage ! »