Page:Maël - Une française au pôle Nord, 1900.djvu/69

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Mais on était prêt à accueillir l’ombre. Les derniers travaux s’achevaient autour de la maison. Un remblai de glace, ou plutôt un véritable mur de glaçons épais que le froid se chargerait de souder, fut élevé à deux pieds des murailles de bois. On le porta jusqu’au niveau de la toiture elle-même, mais en prolongeant au-dessus les gouttières de celle-ci. De la sorte, l’humidité ne servirait qu’à cimenter davantage ce rempart naturel.

Le vide laissé entre les deux parois fut comblé, autant que faire se pouvait, avec du son de bois et de la paille. À l’avenir on jetterait sur cette première couche toute la cendre résultant des combustions.

Aussi le courage et la bonne volonté des explorateurs se trouvèrent corroborés par toute leur expérience personnelle, les suggestions de leur imagination et l’acquit des expéditions précédentes. Le moment des investigations préliminaires était venu, et les voyageurs savaient par tous les récits de leurs devanciers combien les campagnes d’automne sont dangereuses.

Il fallait donc établir, dès l’abord, le plan qu’on allait suivre.