Il y a un mois environ, un homme de bonne volonté se présenta chez le maire de Beblenheim, avec une dizaine de volumes sur le plat desquels la main du relieur avait frappé en lettres d’or ces mots : Bibliothèque communale de Beblenheim.
Cette bibliothèque n’existait pas encore, mais il avait pensé que c’était le meilleur moyen de la faire exister, et il ne s’était pas trompé. Séance tenante, on convint de ceux dont on pouvait de confiance réclamer le concours pour doter la commune d’une bibliothèque, et le lendemain, la lettre suivante partait pour Paris :
- Monsieur,
Désirant établir à Beblenheim une bibliothèque communale, dont les premiers volumes viennent d’être donnés à la commune, nous avons voulu entrer en rapport avec la Société Franklin, réclamer son concours, et lui offrir le nôtre pour aider à l’établissement de bibliothèques semblables dans les communes qui nous avoisinent.