Aller au contenu

Page:Macé - L’Abbé en belle humeur, 1881.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
101
EN BELLE HUMEUR

se le dirent dans la suite, un certain plaisir qu’ils n’avoient pas ressentis depuis long-tems. Ils se rendormirent après, dans l’espérance de recommencer sur nouveaux fraix avant que de se lever.

Les femmes étoient si contentes de leurs Epoux qu’elles en étoient toutes charmées, et trouvoient dans les aproches de cette nuit un ragoût qui ne leur étoit point du tout ordinaire : mais le jour venu, et Armant voulant être éclairci du fait, et si sa fourbe avoit réussi, entra tout d’un coup dans leur chambre, en demandant vîte à déjeuner au perdant, qui étoit encore aux prises avec la femme de son camarade, qui de son côté étoit dans un pareil exercice. La Vigne répondit qu’il étoit encore bien matin ; sa voix fût reconnuë aussi-tôt de sa femme et de celle de Du Val : elles firent toutes deux un cri effroyable en sautant en bas du lit, et les maris qui s’apperçûrent de leurs méprises, furent bien étonnés de cette avanture.

Les pauvres femmes se mirent à pleurer ; elles étoient dans le dernier désespoir ; mais leurs Epoux plus