Aller au contenu

Page:Macé - L’Abbé en belle humeur, 1881.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
34
L’ABBÉ

Mr. l’Abbé, dit Aminte, vous qui savez tout, pour contenter Monsieur, car s’il donnoit la moitié de son bien pour avoir un fils, je donnerois ma vie toute entiére pour sa satisfaction. Cela est trop honnête lui répondit son Epoux, ce seroit pour moi acheter trop cher un pareil plaisir ; je ne m’en consolerois jamais, non, non, reprit l’Abbé, voulez-vous, leur dit-il, vous en rapporter à moi, et me laisser conduire mon dessein, si vous n’avez pas un successeur, dit-il, en regardant sérieusement Ormon, je brûlerai tous mes Livres. Mais enfin tout de bon, Mr. l’Abbé, que faut-il faire, je vous en prie, reprit Aminte, plusieurs personnes m’ont dit que le Bain étoit merveilleux : si Monsieur le souhaite, en regardant Ormon, je m’y disposerai volontiers.

Vous ne pouvez, Madame, me faire un plus sensible plaisir, dit Ormon en soupirant, et tout ce que Mr. l’Abbé voudra faire pour nous dans cette occasion, je lui en tiendrai compte, comme du plus grand service qu’il puisse jamais rendre à son meilleur ami. Le Bain est admira-