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Page:Macé - L’Abbé en belle humeur, 1881.djvu/47

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EN BELLE HUMEUR

de lui jetter de l’eau sur le visage, il en jetta une potée dans le nez du Valet de Chambre, qui croyant faire un bon office, en venoit de tirer un sceau. Ormon et l’Abbé arrivoient à ce spectacle : le portier y revint aussi, qui, voyant Nico fit un hélas ! qui pensa découvrir la méche, mais un signe qu’il lui fit à propos de se taire, détourna tout d’un coup l’orage. On porta Henriette sur son lit, où à force de remédes sa foiblesse se dissipa, on fût querir le Chirurgien pour la panser : ses blessures se trouvérent assez fâcheuses, mais elles n’étoient pas mortelles, en peu de tems et par les bons soins qu’on se donna, elle fût entiérement guérie. Personne ne s’apperçût, heureusement pour Nico, de son désordre, que ce Portier et le Valet de Chambre : le premier se contenta de l’aller débarbouiller, n’osant se plaindre contre Nico, sçachant l’autorité qu’il avoit dans la maison ; mais il promit bien en lui-même qu’il en auroit raison dans son tems et deux pistoles fermérent la bouche pour jamais au Portier sur cette aventure.