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Page:Macé - L’Abbé en belle humeur, 1881.djvu/94

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L’ABBÉ

bas du lit, croyant qu’il y avoit quelque chat dans la chambre, et fit un ravage effroyable pour le mettre déhors, sans le trouver ni pouvoir ouvrir la porte, il fut contraint de s’aller coucher, ayant bien de la peine à retrouver son lit, il ne fut pas plutôt près de sa femme, qu’Armant ravi du bon succès de la prémiére machine, tira une autre corde qu’il avoit adroitement passée dans les chaises et dans les tables autour de la muraille des deux côtés de la chambre, et leur fit faire un mouvement si rude en tirant des deux mains ensemble, qu’il ébranla tout l’appartement, et mit la maison toute en rumeur. Nos jeunes gens à ce vacarme n’y purent plus tenir, ils se levérent tous quatre remplis de frayeur, à dessein d’appeller du monde, et de passer la nuit auprès du feu, plutôt que d’être persecutés de la sorte, ils appellérent les servantes pour avoir de la lumiére, en attendant ils cherchoient leurs robes de chambre et leurs hardes, pour s’habiller ; mais tout étoit dans une si grande confusion dans la chambre, qu’ils ne pouvoient rien trou-