Page:Macé - Les vertus du républicain, 1848.djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
– 15 –

rieux courage, celui de la bataille, celui qui tue, celui qui sauve la patrie. Chapeau bas devant celui-là, sainte relique de notre histoire ! Les temps approchent, s’ils ne sont déjà venus, où nous n’allons plus savoir qu’en faire : richesse inutile que nous garderons en magasin.

Place à celui qui s’avance ; l’avenir est à lui : c’est le courage du travail. À lui bientôt l’honneur, à lui les arcs de triomphe, et les colonnes, et les chants des poètes qui donnent l’immortalité. Et pourtant, noble vertu, ton tour viendra aussi. Un jour se lèvera où le travailleur, régénéré par l’amour, redemandera en vain à sa tête, à son cœur, à ses bras, leurs vieux courages d’à présent, et s’indignera, en souriant, de les voir détrônés par le plaisir du travail.

Citoyens, à cette heure, il nous faut tous les courages :

À ceux qui perdent, pour pardonner à ceux qui gagnent, du courage !