Le concert d’Ostheim.
- Au directeur des Échos du Rhin.
- Mon cher Standaert,
Je reviens d’une petite fête bien modeste, mais qui a fait sur moi une vive impression, car j’y vois un des germes du nouvel ordre de choses qui se prépare pour notre pays.
Les membres de la Société de chant d’Ostheim donnaient tout à l’heure un concert à leurs concitoyens dans la grande salle de la mairie, trop étroite pour contenir la foule des auditeurs, dont une partie stationnait dans la rue, malgré le froid qui commence à devenir piquant. Je ne vous donne pas le détail du programme, et je suis trop peu musicien pour vous dire autre chose de l’exécution, sinon que j’y ai pris ma part du plaisir qu’elle a fait à tout l’auditoire. Je suis bien sûr, pourtant, que le critique le plus sévère et le plus compétent aurait été émerveillé comme moi
