Page:Mac-Nab - Poèmes incongrus, 1891.djvu/15

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M’tend un’ boît’ de cigares.
J’la mets sous mon bras,
Des panatellas !
Quel coup pour la fanfare !

Soudain j’me dis : « C’est pas tout ça,
T’es au bal, faut qu’tu danses
Et qu’tu montr’ à tous ces muff’là
Qu’tu connais les conv’nances ! »
J’fais l’tour du salon
Comme un papillon.
Et j’dégote un’ bell’ brune :
« Madam’, que j’y dis.
V’là mon abatis.
Nous allons en suer une ! »

« Pardon, fait un vilain gommeux,
C’est moi qui l’a r’tenue. »
Alors on s’attrap’ tous les deux,
J’arrach’ sa queue d’morue.
Y m’pouss’ dans un coin
Et m’colle un coup de poing
Sans mêm’que j’y réponde.
Et voilà comme on
R’çoit des coups d’tampon
Quand on va dans l’grand monde !