Page:Mac-Nab - Poèmes incongrus, 1891.djvu/43

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Mais voilà que le désespoir
Courbe nos têtes soucieuses.
Les temps sont durs, il va falloir
Chômer : adieu les nuits joyeuses
Où l’on trinquait avec des gueuses !
Nous avons tant de concurrents !
Les gens passent indifférents ;
Les chiens même, pleins d’amertume,
Ne flairent plus nos bienséants
Quand nous roulons sur le bitume !

envoi

Reines des trottoirs opulents
Qui vous promenez à pas lents
Dans un riche et galant costume,
Envoyez-nous donc des clients
Quand nous roulons sur le bitume !