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Page:Mac-Nab - Poèmes incongrus, 1891.djvu/68

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L’ÉLECTEUR EMBARRASSÉ


Air : Bureau de placement.


Près de la porte Saint-Martin,
Passant la veille du scrutin,
J’vis un homme’ qui collait à plat
L’affich’ d’un candidat !

Je m’approche, en disant comm’ça :
Les candidats, ma foi, j’m’en fiche,
Mais’y a du bon sur cette affiche,
Votons pour ce citoyen-là !

Un autre homme arrive soudain,
Un grand pot de colle à la main,
Sur le mur, il coll’ tranquillement
Un nouveau boniment !

Je lis le morceau tout entier,
Pas fâché d’êt’ fixé tout d’même,
Je m’dis : Votons pour le deuxième,
Il promet plus d’chos’ que l’premier !