Page:Mac-Nab - Poèmes incongrus, 1891.djvu/75

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Le bourgeois qu’aboul’ ses trois ronds
Il connaît pas l’économie.
Plus souvent que j’donn’rai mes fonds
Aux conducteurs d’la Compagnie !
Moi, pas si bêt’ que j’en ai l’air,
C’est à l’œil que j’roule en voiture :
Il est magnifique et pas cher
L’omnibus de la Préfecture !

Bien des fois on s’dit : « C’est parfait,
J’vas prend’ l’omnibus dans la rue.
Le v’là qui pass’… vlan, c’est complet.
Pendant une heure on fait l’pied d’grue
Sous la plui’, la neige… et voilà
Comment qu’on pince un’ courbature…
Il pos’pas des lapins comm’ça,
L’omnibus de la Préfecture !

C’matin m’arrive un accident…
Comment vous conter la nouvelle ?
Rapport à mes antécédents
J’vas faire un tour à la Nouvelle !
Bien loin de ceusses que j’aimais…
Sous une autre température !
Dir’ que je n’verrai plus jamais
L’omnibus de la Préfecture !